Etape 6 du GR20 Nord – Sud : Ciottulu di i Mori – Manganu
Ciottulu di i Mori – Manganu : Etape 6 du GR20 Nord – Sud
Kilomètres : 22,780 km
Durée : 8 heures
Dénivelé + : 648 m
Dénivelé – : 1033 m
Altitude maximale : 1991 m
Altitude minimale : 1332 m
Sur l’étape 6 du GR20 : On descends du refuge de Ciottulu di i Mori en mettant le cap sur Manganu.
Cette merveilleuse étape à de nombreux kilomètres à son compteur; mais n’ayez crainte, ils passent assez facilement tant le décor que vous allez traverser va vous subjuguer. Il va être très différent des étapes précédentes bien plus minérales.
Si toutefois vous préférez la réaliser en toute détente, elle peut être scindée en deux, en vous arrêtant au ¾ du chemin au niveau du col de Verghio.
Le col de Vergio se situe entre la ville de Corte et la commune de Vico. Il est le croisement routier le plus haut de l’île (1 477 m). Là-bas de nombreux hébergements sont disponibles.
La départementale 84 (D 84) passe devant les deux petits hôtels et l’espace de bivouac situé dans le camping.
Cette portion peut aussi être un point de ravitaillement pour les traileurs ou un site d’entrée ou de sortie pour les randonneurs du GR20.
Carte IGN de l’étape 6 du GR20 dans le sens Nord – Sud
Carte découpe des dénivelés de l’étape 6 du GR20 dans le sens Nord – Sud
Itinéraire de l’étape 6 du GR20 Nord – Sud :
A partir du refuge de Ciottulu di i Mori, prenez la courbe à droite pour longer la ligne de crête qui passe sous la Capu Tafunatu.
Direction le Sud-Ouest avec une vue plongeante sur le relief maritime du Parc Naturel Régional Corse et la vallée de la Lonca. Un décor qui ne laisse pas indifférent tant il est grandiose.
Dans un chemin terreux, vous allez serpenter en descendant jusqu’au niveau du torrent du Golo.
Ce fleuve de 75 kilomètres (le plus long de Corse) va vous guider tout au long de votre descente.
Sur la rive gauche, les petites cascades filent dans des centaines de vasques d’un bleu puissant. L’eau est si claire et limpide que de nombreux randonneurs s’offrent une baignade bien méritée. Certaines sont même assez profondes pour vous permettre d’y plonger !
Un décor incroyable pour des souvenirs mémorables !
Le GR20 va ensuite prendre le large pour vous permettre d’atteindre un nouveau sentier pittoresque. Des flancs dorés, des pins Laricio par milliers… Quelques vaches et leurs veaux qui se demandent presque ce que vous faites ici…
Effectivement, ce chemin paraît presque irréel et pourtant, c’est bien un sentier de la Transhumance.
D’ailleurs, restez sur terre et suivez bien le balisage aux marques blanches et rouges. A ce croisement, plusieurs jonctions sont possibles et les couleurs se superposent.
Après le petit pont de bois, filez dans la forêt. Vous devez passer successivement devant les ruines de la bergerie de Tulla à 1 700 mètres puis les bergeries de Radule à 1 370 mètres d’altitude, dont l’inactivité fait peine. Ici, le chemin pénètre dans la forêt de Valdu Niellu. C’est assez roulant, mais aussi assez long.
Une bonne heure de marche plus tard, on perçoit le doux bruit de la route et des klaxons qui approchent. Retour à la civilisation, l’odeur du goudron…
Le col de Vergio se trouve sur votre gauche à 1 404 mètres d’altitude. Un hôtel, un restaurant, et un camping dont l’épicerie est très bien achalandée sont présents pour vous accueillir. (Fruits, légumes, charcuteries, fromages… Et même des éléments de bricolage !)
En revanche, ne comptez pas retirer de l’argent, une nouvelle fois, il n’y a pas de distributeur de billets.
Si vous poursuivez jusqu’à la fin de l’étape, Manganu se trouve à 5 heures 30 minutes.
Descendez au niveau du camping, et en bas du terrain sur votre droite, le GR20 reprend sa splendeur dans un sentier qui s’avère roulant pendant une bonne heure et demie.
Ce tracé que l’on nomme chemin de ronde vous fait prendre seulement 60 mètres de dénivelé positif. Il prend ensuite le cap vers la Bocca San Petru à 1 452 mètres d’altitude.
Des lacets courts et raides vous dirigent sur ce col pour découvrir un plateau étendu où se dresse un petit oratoire en son centre. A cette hauteur du la Bocca San Petru, vous avez souvent la tête dans les nuages pour votre plus grand plaisir !
Empruntez le sentier sur votre gauche. Ce petit passage tient son empreinte dans l’antique chemin muletier. Il suit toute la crête à travers des hêtres centenaires qui ont survécu à l’épreuve du temps et des intempéries (photo).
Un dernier col sableux avant d’atteindre l’immensité du Lac de Nino (lavu di Ninu) et ses pozzines situé à 1 760 mètres d’altitude.
Lorsque vous arrivez sur ces hauteurs, l’émerveillement est grand ! Les lacs Corses sont reconnus comme étant des joyaux de la montagne.
Ces espaces naturels sont si bien préservés par le PNRC que l’on croirait que personne n’y a jamais mis les pieds.
Plus vous descendez à son niveau, plus le Lac de Nino impressionne par ses teintes flamboyantes et ses pelouses verdoyantes à souhait.
Les pozzines, – du terme Corse pozzi qui signifie “puit” – sont des pelouses gorgées d’eau par les courants d’eaux qui ruissellent dessus en permanence.
Le fleuve Tavignanu prends sa source dans le Lac de Nino et c’est lui qui arrose ces espaces verts totalement préservés.
Lorsque l’eau s’amenuise, les pelouses peuvent s’effondrer par endroit et provoquer des tourbières (les fameux puits).
Un phénomène rare et propre à l’environnement de la végétation Corse. Un véritable havre de paix où vous pouvez faire une halte et déjeuner en toute sérénité.
Longez ensuite le lac sur sa rive gauche en traversant les nombreux troupeaux d’animaux sauvages qui s’y trouvent. Ils sont particulièrement attirés par l’herbe fraîche des pozzines.Au niveau des bergeries de l’Inzecche, et des ruines de l’ancien refuge de Campiglione, tous deux tristement fermées, vous allez traverser l’écoulement du fleuve Tavignano.
Rejoignez le sentier qui prend la direction du Sud-Est en s’enfonçant dans une forêt de vieux hêtres sculptés par le temps. Cette direction s’effectuera sur une durée de 2 heures avant de découvrir les bergeries de Vaccaghja.
Elles se trouvent à 1 568 mètres d’altitude. Du bon fromage, de la bonne charcuterie et une bonne ambiance vous y attendent.
Tout comme l’étape 4 où vous aviez le choix de vous arrêter au refuge de Tighjettu ou de pousser en contrebas pour atteindre les bergeries de Ballone. Ici c’est l’inverse qui se produit. Soit vous faites haltes aux bergeries de Vaccaghja, soit vous vous dirigez vers le refuge PNRC de Manganu à 40 minutes à pied.
Pour continuer en direction de Manganu, il vous suffit de franchir la plaine de Bocca d’Acqua Ciarnente. Ce passage est le symbole de la limite entre la Haute-Corse et la Corse-du-Sud.
Ce petit chemin sableux monte très légèrement pour passer un petit torrent dont la passerelle ouvre l’entrée du refuge de Manganu à 1 601 mètres d’altitude.
Nos conseils pour bien réussir l’étape 6 du GR20 Nord – Sud :
- L’eau du Lac de Ninu est impropre à la consommation. Partez avec suffisamment d’eau pour subvenir à vos besoins jusqu’à atteindre le col de Vergio. Si vous ne faites pas de haltes dans ce camping – bivouac, des sources coulant du Golo se trouveront ensuite sur votre route.
- Les bâtons de marche peuvent être utiles pour la partie montante entre le col de Vergio et la Lac de Nino. Ils vont vous permettre d’équilibrer l’effort physique sur le long terme. Surtout avec les jours qui s’accumulent.
- Au niveau du petit oratoire, un brouillard peut parfois se montrer très épais. Suivez bien le balisage sur la section qui monte en lacets jusqu’à la plaine surplombant le Lavu di Ninu.
- Cette étape 6 possède des paysages saisissants (pozzines des lacs) où les animaux sauvages sont très présents. Préservez cet environnement fragile et restez bien sur les sentiers délimités par l’érosion. Ne tentez pas de les approcher.
- L’épicerie du Camping du Col de Vergio ressemble à un mini supermarché de proximité. Même si vous n’y dormez pas, vous pouvez prendre quelques provisions qui vous changeront de ce que vous trouvez habituellement dans les refuges.
Guides GR20 et équipements à prévoir :
Cette étape croise beaucoup de sentiers de randonnées annexes au GR 20. Vous allez d’ailleurs y trouver de nombreux randonneurs à la journée.
Le balisage du GR20 se mêle donc à ces pistes. Restez attentifs. Des panneaux indiquant le refuge de Manganu pourront vous aiguiller.
Cependant, contrairement à une randonnée à la journée, vous devez préparer vos étapes du GR20 en amont.
Ne partez pas les mains dans les poches.
Nous vous recommandons de toujours partir équipés de quelques accessoires essentiels. Topo-guides, cartes IGN ou applications smartphone sont des indispensables.
Komoot offre la possibilité de faire une planification avancée de votre aventure. Cette application est ludique et rapide pour obtenir votre tracé.
La météo doit aussi être un point jamais laissé au hasard. Météociel, ou encore meteoblue peuvent suffire à vous donner les tendances qui domineront dans les heures qui viennent.
Si toutefois des questions planent encore, laissez-nous un commentaire ci-dessous, nous mettrons tout en œuvre pour satisfaire votre besoin.